Quelle est la prière sikh ?
Une partie de la prière appelée Ardaas fut donnée aux Sikhs par Gourou Gobind Singh Ji . La première partie invoque Dieu et les bénédictions des neuf premiers Gurus. La deuxième partie relate les événements de la vie du Dixième Guru, l’histoire sikh qui suivit, les luttes rencontrées et les sacrifices accomplis pour la réforme des temples et le maintien de la tradition sikhe. La troisième partie concerne les pensées personnelles de l’individu et tout objectif ou occasion particulière. À la fin, le Sikh prie pour un esprit humble et une intelligence saine, pour la victoire du Khalsa Panth, pour « la Parole » et pour l’amélioration de l’humanité.
Un Sikh croit en un Dieu personnel vers qui il doit se tourner régulièrement, car il le considère comme un ami et un bienfaiteur. Il récite une prière avant de commencer tout travail ou affaire. Même s’il n’a pas le temps pour une Ardaas complète, il fera une courte prière.
La prière sikh peut être dirigée par un homme ou une femme ; elle est de nature congrégationnelle dans son contenu. Elle rappelle les sacrifices des Sikhs mais ne mentionne pas les ennemis des Sikhs. L’idée de base est d’inspirer les Sikhs à accomplir des actes héroïques similaires en cas de besoin futur.
La prière est un moyen de débarrasser l’esprit de ses maux et désirs et de le remplir de pensées pures et d’aspirations nobles. La véritable prière exige un effort d’introspection, un effort pour devenir plus pur et noble. L’esprit doit être vidé de toutes pensées mondaines afin que la paix puisse y entrer.
L’Ardaas sikh exige une soumission totale à la Volonté Divine. L’acceptation de la Volonté de Dieu profitera en fin de compte à l’individu. Ce n’est qu’alors que Dieu pourra prendre en charge ses problèmes et les résoudre. Le Seigneur ne manquera jamais de secourir celui qui se remet à Sa Miséricorde. De plus, cette soumission élimine l’ego, ce mur qui se dresse entre l’homme et son Créateur.
La lecture du Gourou Granth Sahib est en elle-même une forme de prière. Nous cherchons le commandement du Gourou. Il nous donne des conseils avisés, mais c’est à nous d’obéir. Se contenter de vénérer l’Écriture sans mettre son enseignement en pratique dans la vie quotidienne est la négation même de la prière. La véritable prière est la mise en pratique concrète de la Parole du Gourou et un effort continu de développement spirituel.